À l’initiative de l’Union Étudiante et avec le soutien de nombreuses organisations étudiantes et pro-palestiniennes, une journée de mobilisation en soutien à Georges Abdallah était organisée sur les campus toulousains le 13 février dernier. Emprisonné en France depuis plus de 40 ans alors qu’il est libérable depuis 1999, la Cour d’Appel doit rendre son rendu le 20 février prochain à propos de sa dernière demande de libération déposée en juin 2023.

À l’Université Toulouse Jean Jaurès, plusieurs activités ont été organisées parmi lesquelles un stand d’écriture de cartes au plus ancien prisonnier politique d’Europe ainsi qu’une intervention et une photo de soutien lors de l’Assemblée Générale organisée par les étudiants et les personnels contre les politiques d’austérité dans l’enseignement supérieur.

Dans l’après-midi à Sciences Po Toulouse, plusieurs membres du Collectif Palestine Vaincra était invité par les étudiants qui bloquaient leur établissement à animer un atelier. Finalement, c’est plus de 30 élèves de l’école qui ont participé à un échange d’une heure sur l’importance du boycott universitaire, mais aussi à propos de la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien et l’importance de la mobilisation en faveur de la libération de Georges Abdallah. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation importante dans cet établissement en soutien au peuple palestinien, notamment pour dénoncer le partenariat de l’établissement avec l’Université Ben Gourion. Une revendication votée récemment par l’Assemblée Générale étudiante qui défend la suppression définitive de cette coopération, ainsi que le remplacement de marques complices du génocide (comme Coca-Cola) par des marques plus éthiques dans les distributeurs de l’école.

Puis à la fin de la journée, plus d’une centaine de personnes ont participé à une manifestation allant de la Manufacture des Tabacs à l’Université Toulouse Capitole derrière une banderole « Etudiant·es pour la libération de Georges Abdallah – Stop aux partenariats avec les facs israéliennes ». Scandant de nombreux slogans en faveur du peuple palestinien et de Georges Abdallah, comme « État d’Israël, État criminel ! États impérialistes, Macron complice ! », la foule déterminée a montré qu’une nouvelle génération anti-impérialiste s’est forgée dans la lutte contre le génocide à Gaza.

Lors des différentes prises de parole, les différentes organisations étudiantes présentes (Le Souffle, Révolte Décoloniale, Union Étudiante et Le Poing Levé) ont toutes souligné leur engagement en faveur de Georges Abdallah, une solidarité comprise comme partie intégrante de leur engagement en faveur du peuple palestinien. « Le milieu étudiant ne reste pas silencieux face aux crimes contre l’humanité qu’on a vu en 4K sur nos réseaux sociaux sans aucune réaction de nos gouvernants » a souligné Méziane de l’Union Étudiante.

De son côté, un militant du Collectif Palestine Vaincra a transmis les salutations chaleureuses de Georges Abdallah à cette initiative et a rappelé la nécessité de poursuivre la mobilisation. En particulier, il a invité toutes les personnes présentes à participer au rassemblement unitaire du 19 février prochain à 18H30 à la sortie du métro Jeanne d’Arc en soutien au communiste libanais à la veille du rendu de la décision de la Cour d’Appel à propos de sa dernière demande de libération. Plus que jamais, sa libération est à notre portée. Elle dépend de notre mobilisation à toutes et tous !