De Sciences Po à l’INSA en passant par l’Université Toulouse Jean Jaurès, les étudiants de Toulouse se mobilisent depuis plusieurs semaines en soutien au peuple palestinien qui fait face à un terrible génocide à Gaza depuis plus de 220 jours. Dans ce cadre, plusieurs organisations étudiantes ont organisé un rassemblement le 15 mai dernier à la sortie du métro Jean Jaurès pour commémorer les 76 ans de la Nakba mais aussi exiger l’abandon des poursuites contre les étudiants réprimés, la fin de l’usage de la police sur les campus et l’arrêt des partenariats des universités avec des entreprises complices de la colonisation. En dépit d’une pluie soutenue, des centaines de personnes étaient présentes, réaffirmant une fois de plus qu’une large part de la jeunesse se tient au côté de la Palestine.

Lors des différentes prises de parole, les représentants d’organisations étudiantes ont rappelé l’importance de se mobiliser sur les campus contre le génocide en cours à Gaza. Lors d’une intervention très applaudie, un membre d’INSA en lutte a affirmé que « c’est hyper important qu’en tant qu’étudiants, on rejoigne ce mouvement. On a été très inspiré par les revendications d’arrêt des partenariats avec les universités et les entreprises complices […] On refuse que nos formations soient organisées par des profiteurs de génocide ! »

Enseignant-chercheur à l’Université Toulouse Jean Jaurès, Franck Gaudichaud est revenu sur la mobilisation des personnels de l’enseignement supérieur contre le génocide en cours à Gaza, mais aussi contre la répression sur les campus et pour la promotion du boycott académique. Dans une tribune qu’il a cosignée avec des dizaines de collègues de la fac du Mirail, ils ont dénoncé « avec fermeté les tentatives du gouvernement français, complice du génocide en cours à Gaza, de soumettre le milieu académique à son agenda politique. Nous attendons de nos universités qu’elles remplissent leur rôle : assurer la liberté académique et la protection de l’expression de la pensée critique. « 

Dans le rassemblement, les pancartes et les discours étaient nombreux faisant le lien entre la Palestine et la Kanaky où deux peuples résistent à une colonisation de peuplement soutenue par l’impérialisme tout en rendant hommage aux résistances victorieuses d’hier, à l’image du Vietnam ou de l’Algérie.

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Deux jours après cette initiative, vendredi 17 mai, les étudiants de l’INSA ont organisé un rassemblement au sein de leur école pour dénoncer les partenariats de l’établissement avec des groupes tels que Thalès ou Airbus qui sont directement impliqués dans le soutien à l’occupation israélienne. Malgré l’interdiction par la direction, près d’une centaine de personnes ont participé à cette initiative parmi lesquelles des étudiants et des personnels de l’établissement, mais aussi des personnes extérieures solidaires. Une initiative réussie qui en appelle d’autres !