Les États-Unis organisent mardi et mercredi prochain la Conférence de Bahreïn dont l’objectif est de dévoiler le volet économique de « l’Accord du siècle » et de poursuivre la normalisation des régimes arabes avec l’État sioniste.

Cette rencontre, prévue à Manama, capitale de l’émirat de Bahreïn, est rejetée par l’ensemble des factions palestiniennes. Celles-ci refusent le chantage économique sordide organisée par l’administration Trump qui promet la prospérité de l’économie palestinienne en « offrant » 50 milliards de dollars en 10 ans si le peuple palestinien abandonne l’ensemble de ses droits nationaux (notamment la revendication de la fin de l’occupation, du vol de ses terres et du blocus de Gaza).

Le secrétaire général adjoint du FPLP Abu Ahmed Fouad a rappelé que « rien ne justifie la participation d’un pays arabe à la Conférence de Bahreïn, car la seule participation à cette conférence est l’approbation publique de tous les projets de l’administration américaine. »

La mobilisation se construit à Gaza et en Cisjordanie contre ce qui s’annonce être une nouvelle attaque contre le peuple palestinien.

Du côté des régimes réactionnaires arabes, leur participation est sans surprise mais les mobilisations populaires pour s’y opposer se développent.
L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, grands alliés des Etats-Unis, ont confirmé leur participation à cette conférence. Le Qatar a salué l’initiative tandis que le Koweït et Oman n’ont pas encore confirmé leur venue. La Jordanie et l’Égypte, les seuls pays arabes à avoir signé un accord de pays avec l’Etat sioniste, enverront des responsables des ministres des Finances.
L’administration de Trump a confirmé la présence du Maroc mais aucune confirmation du côté de la monarchie marocaine.

 

Mais ce qui est évident, c’est que cette Conférence est massivement rejetée par les peuples d’un bout à l’autre du Monde Arabe. L’Association bahreïnienne de résistance à la normalisation avec l’ennemi sioniste a depuis plusieurs semaines organisé des manifestations et rejetée sans équivoque cette initiative.
Au Liban, plusieurs initiatives ont eu lieu à Beyrouth pour dénoncer cette mascarade.
En Jordanie, le secrétaire général du Parti de l’Unité Démocratique et Populaire (Parti Wihda) a condamné la décision du gouvernement jordanien de participer. Par ailleurs, des milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Amman vendredi dernier. On pouvait notamment lire sur une banderole « Ensemble pour faire tomber l’Accord du siècle et la Conférence de normalisation de Bahrein »

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Au Maroc, plus de 10.000 personnes ont manifesté dimanche 23 juin dans les rues de Rabat pour dénoncer cette attaque.