Dans le cadre de la délégation de notre Collectif Palestine Vaincra au Liban en juillet 2019, nous avons recueilli différents témoignages de réfugiés palestiniens. Voici le troisième que nous vous proposons.

Lina, 33 ans, habite à Saïda, au Liban. Elle est journaliste au bureau du député au Parlement libanais, M. Osama Saad. Elle est également responsable du département des médias de l’Association Nawaat (Centre social du camp de réfugiés palestinien d’Ein El Helwe). Elle enregistre toutes les activités de l’association et les publie sur différents supports comme les journaux, les sites internet et les réseaux sociaux.

Pour Lina, être une réfugiée palestinienne signifie vivre au Liban en tant qu’invitée jusqu’à ce que les droits nationaux reviennent, et que tous les réfugiés puissent rentrer chez eux après la libération de la Palestine. Cependant, d’après elle, la vie des réfugiés palestiniens se dégrade. Ils sont privés de beaucoup de droits, tels que le droit à un logement convenable, à l’éducation et à l’emploi qui répondent à leurs besoins.

Pour Lina, les mouvements populaires dans les camps de réfugiés de juillet 2019 sont la plus grande preuve de la réalité des réfugiés palestiniens, en particulier au Liban, et de leur volonté de lutter pour leurs droits. Ils luttent pour leur droit au travail (pour l’annulation du permis de travail, pour l’abolition de l’interdiction d’exercer certaines professions…) ; pour leur droit au logement (les camps de réfugiés souffrent de la surpopulation) ; et pour leur droit à la propriété (au Liban, les palestiniens ne sont pas autorisé à être propriétaire de leur logement). Ils luttent également contre l’interdiction pour les palestiniens de former des syndicats ou d’adhérer à des syndicats libanais ; contre les discriminations juridiques ou administratives.

Lina pointe également les restrictions de la liberté de circulation pour les réfugiés palestiniens : contrôles pour entrer et sortir de la plupart des camps de réfugiés, restrictions sur certaines régions du pays…

Pour finir, Lina ajoute que « le réfugié palestinien n’est pas un terroriste. Il est obligé de vivre dans ces circonstances difficiles. Par conséquent, tous les efforts doivent être déployés pour instaurer des droits minimaux afin que l’on puisse tous vivre dans la dignité. »