Regroupant de nombreuses organisations syndicales et politiques, la Coalition Montpellier contre l’apartheid organisait un rassemblement contre l’apartheid israélien et les commémorations de la « Journée de Jérusalem » ce samedi 24 juin. En effet, ils dénonçaient la tenue de cette journée qui fait l’apologie de l’occupation, l’annexion et le nettoyage ethnique de Jérusalem depuis la Naksa de 1967. Dans un communiqué de presse en date du 23 juin, la préfecture de l’Hérault a annoncé qu’elle interdisait l’initiative parce qu’elle « redoute la transposition à Montpellier d’un conflit international et la tenue de discours discriminants ».

Comme le souligne la coalition dans une déclaration, « les prétextes sont tout autant fallacieux que lors de la précédente interdiction, « importation du conflit », « samedi, c’est shabbat » et c’est « la veille de la célébration internationale de la journée de Jérusalem ». Pourtant, quand l’État français soutient l’Ukraine ou quand la Mairie de Montpellier affiche sur son fronton sa « solidarité avec les Iraniens et Iraniennes contre l’obscurantisme », personne ne les accuse « d’importer » ou de « transposer » ces conflits en France, pas plus qu’on ne les accuse de « discours discriminants incitant à la haine envers une population russe ou iranienne… Par contre, quand certains commémorent à Montpellier depuis 46 ans, en violation totale du droit international, l’annexion de Jérusalem en présence du consul d’Israël et des représentant.e.s des exécutifs de la Région, du Département 34 et de la Ville de Montpellier représentée par son maire, celles et ceux qui protestent et exigent le respect du droit international sont interdits de manifester au prétexte « d’incitation à la haine, à la discrimination, etc. » »

Le Collectif Palestine Vaincra dénonce cette nouvelle interdiction et ces dangereuses atteintes à la liberté de manifestation. Nous réaffirmons notre entière solidarité avec la Coalition Montpellier contre l’apartheid et nous invitons à signer largement leur pétition pour exiger que la majorité municipale montpelliéraine suspende ses liens avec l’apartheid israélien. Face à la radicalisation autoritaire du pouvoir, nous devons plus que jamais faire front ensemble pour contester ces attaques liberticides.