Du 7 au 13 juillet 2023, la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallah organise un tournoi d’échecs dans le Camp de Chatila à Beyrouth en partenariat avec le Club d’échecs palestinien. L’événement était organisé dans la salle Samah Idriss de ce centre communautaire pour les jeunes réfugiés palestiniens du camp rendant hommage à cet intellectuel révolutionnaire arabe décédé en novembre 2021.
Lors de la journée d’inauguration, une quarantaine de jeunes ont participé à l’événement arborant un t-shirt à l’effigie de Georges Abdallah, communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne emprisonné en France depuis 1984. Cette initiative se poursuit jusqu’à la veille du 14 juillet, la fête nationale française, afin de multiplier les actions pour dénoncer le maintien en détention du militant libanais alors que celui-ci a déposé une neuvième demande de libération.
À cette occasion, la Campagne libanaise pour la libération de Georges Abdallah était présente et a fait un discours introductif, soulignant que « le peuple libre a toujours lutté, résisté et fait les sacrifices les plus précieux au nom des valeurs et des principes les plus nobles, qui sont les valeurs de liberté et de justice. L’un de ces hommes libres porte dans son cœur et dans son esprit la cause la plus noble, et s’est battu pour sa liberté et sa justice, qui est la cause palestinienne. Ce militant internationaliste, il s’appelle Georges Ibrahim Abdallah, le doyen des prisonniers arabes dans les prisons européennes, qui s’apprête à entrer dans sa quarantième année de captivité. » Par ailleurs, ils ont souhaité « saluer les soulèvements en France et affirmer leur solidarité avec ceux qui se mobilisent contre la politique criminelle de leur régime, rendre également hommage à nos héros de la résistance en Palestine qui sont déployés sur toutes les lignes de front face à l’occupation sioniste, et appeler à l’action pour former la plus large campagne de solidarité arabe et internationale avec eux. » En guise de conclusion, le militant de la campagne a rappelé que « les voies de lutte, de résistance et de fermeté pour la liberté, la justice et l’égalité ne se limitent pas à la seule lutte armée, mais ont des formes nombreuses et variées, y compris la littérature, la poésie et les arts comme la danse, la musique, les sports », expliquant dans quel cadre s’inscrivait cet événement culturel et politique.