Mardi 28 novembre, le militant Gaëtan Gracia était convoqué par la police au commissariat central de Toulouse pour une audition libre dans le cadre d’une procédure pour « apologie du terrorisme ». En cause, des tweets en faveur de la Palestine du syndicaliste et militant de Révolution Permanente. À l’appel de vingt organisations, dont le Collectif Palestine Vaincra, de nombreuses personnes se sont rassemblées sous une pluie battante de 11H jusqu’à sa sortie quarante minutes plus tard.

Introduisant le rassemblement, une militante de RP a souligné que cette répression contre le militant ouvrier n’était pas un cas isolé. « L’un des symboles les plus importants de cette criminalisation c’est la détention de Georges Ibrahim Abdallah depuis plus de quarante ans pour avoir soutenu la Palestine, et on lui envoie tout notre soutien depuis ce rassemblement ! » a-t-elle conclu son intervention. A sa suite, de nombreuses organisations ont pris la parole, notamment plusieurs syndicats CGT, le Poing Levé, le NPA Jeunes, Solidarité Palestine Toulouse ou encore le Comité de soutien à la Palestine. De notre côté, nous sommes intervenus pour souligner que « ces attaques ne concernent pas simplement les militants qui défendent la Palestine. Elles doivent concerner l’ensemble des personnes soucieuses de défendre le minimum de libertés démocratiques qui sont systématiquement attaquées dans ce pays ».

Dans ce sens, les personnes présentes ont scandé de nombreux slogans comme « Soutenir la Palestine n’est pas un crime » ou encore « A bas l’Etat policier » soulignant que cette attaque contre Gaëtan devait être comprise comme une attaque contre tous. Après 40 minutes d’audition, nous apprenons que le dossier a été transféré au parquet et Gaëtan est sorti libre mais en attente des suites. Plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour exiger l’abandon des poursuites contre lui et contre les militants, organisations et anonymes qui sont criminalisés pour leur engagement anticolonialiste : du NPA en passant par la députée insoumise Danièle Obono ou encore le militant palestinien Ramy Shaat et le syndicaliste Jean-Paul Delescaut.