Alors que l’occupation israélienne poursuit son opération génocidaire sur Gaza depuis près de 4 mois, les campagnes de boycott d’Israël se multiplient dans tous les domaines. Par exemple, de nombreuses entreprises internationales (comme Carrefour ou Mac Donalds) se voient largement impactées en raison de leur soutien explicite et direct aux soldats d’une armée responsable de la mort de plus de 27 000 civils palestiniens.

Dans une déclaration publiée le 27 décembre 2023, la Fédération Palestinienne de Football a demandé « au Comité international olympique, à la Fédération internationale de football association — en sa qualité de parapluie parrainant le football dans le monde entier —, à l’Association asiatique de football, à toutes les fédérations sportives continentales et internationales, ainsi qu’à toutes les parties concernées, de prendre d’urgence une position contre ces violations flagrantes, de soumettre l’État israélien à la responsabilité juridique et d’assurer la protection des installations sportives palestiniennes. » Une prise de position qui a été soutenue sur le réseau social X par le présentateur et ancien footballeur anglais Gary Lineker. Ces initiatives font écho à la multiplication de prises de position pour exiger l’exclusion d’Israël de la FIFA et de ses compétitions sportives.

De la même manière, les appels se multiplient pour dénoncer la participation d’Israël aux Jeux Olympiques prévus en juillet 2024 à Paris et dans plusieurs villes françaises. Suite à l’annonce de la présidente du Comité olympique israélien de leur participation à la cérémonie d’ouverture, près de 300 clubs sportifs palestiniens ont vivement dénoncé cette opération de normalisation d’un État qui commet actuellement un génocide à Gaza. Une prise de position qui a trouvé un écho auprès de la Fédération de football de Jordanie. Celle-ci a publié une déclaration appelant la communauté sportive mondiale « dispose des outils urgents et décisifs pour défendre les principes et les droits de l’homme sans confusion ni hésitation, en prenant des mesures conformes aux conventions et lois internationales, en imposant des sanctions sportives sévères et dissuasives aux fédérations sportives en Israël, et les isoler complètement. » De telles prises de positions ont eu une résonance en France à travers les prises de position de plusieurs parlementaires. Dans une tribune parue dans les colonnes de Médiapart, le député Aymeric Caron a rappelé « qu’en sanctionnant Israël au même titre que la Russie et la Biélorussie, le Comité International Olympique ferait preuve d’équité, de fidélité à ses principes et, surtout, de cohérence. »

Des initiatives similaires se multiplient dans de nombreux sports. Par exemple, le champion de squash Ali Faraj a profité de la tribune d’un tournoi pour condamner fermement les crimes sionistes en cours à Gaza. De la même façon, de nombreux activistes se sont mobilisées le 1er dernier au Pays-Basque lors du match de basketball entre Baskonia et le Maccabi Tel Aviv. Organisant des actions à l’intérieur et à l’extérieur du stade contre ces ambassadeurs d’un État criminel et en soutien au peuple palestinien, ils ont reçu un large écho médiatique.

Ces mobilisations dans le domaine du sport ne sont cependant pas isolées. Alors que la cérémonie de l’édition 2024 de l’Eurovision doit se tenir en mai prochain à Malmö en Suède, de nombreux artistes et organisations appellent à l’exclusion d’Israël de la compétition. Déjà en 2019, lors de l’édition à Tel Aviv, une large campagne internationale avait dénoncé l’opération d’artwashing menée par les autorités coloniales à travers ce concours de chant qui réunit chaque année plus de 160 millions de téléspectateurs. En 2022, l’Union européenne de radiodiffusion (UER), qui organise l’Eurovision, avait pris la décision d’exclure la Russie en 2022 en raison de sa guerre menée en Ukraine. En référence à cette décision, des milliers d’artistes finlandais et suédois dénoncent « un double standard qui sape la crédibilité de l’organisation ». « Il n’est pas conforme à nos valeurs qu’un pays qui commet des crimes de guerre et poursuit une occupation militaire bénéficie d’une scène publique pour redorer son image au nom de la musique » poursuivent les artistes.

Dans tous les domaines, le boycott est l’une de nos armes pour apporter un soutien significatif à la résistance du peuple palestinien qui fait face au génocide à Gaza et à plus de 75 ans de colonisation de peuplement en Palestine. Plus que jamais, rejoignez l’ensemble des initiatives en cours pour isoler et affaiblir Israël et ses complices !