Nombreuses sont les personnes qui nous demandent comment continuer à soutenir le peuple palestinien alors que nous sommes confinés. Un des moyens le plus efficace est de boycotter Israël, ses institutions et les entreprises qui soutiennent le colonialisme, le racisme et l’apartheid israélien.
Le boycott est une pratique ancienne de mobilisation populaire. Par exemple, contre la ségrégation raciale aux États-Unis, contre l’apartheid de l’Afrique du Sud ou encore contre Lipton et Danone suite à des plans sociaux. En Palestine, il est apparu dès les années 1920 pour lutter contre la colonisation sioniste. En 2005, la société civile palestinienne lance un appel au nom de BDS : Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël. Depuis, le BDS s’est étendu partout !
Cet appel invite à boycotter les produits des entreprises israéliennes ou internationales qui participent et/ou soutiennent l’apartheid israélien. Qu’ils viennent des territoires de la Palestine de 48, des colonies illégales de Cisjordanie ou du Golan syrien occupé. En France, le lobby pro-israélien dit que le boycott serait illégal. C’est faux ! D’ailleurs, la France a été sanctionnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme en juin 2020 car elle avait condamné des militants qui appelaient au boycott. On entend aussi que ce serait discriminatoire. Au contraire, le mouvement de boycott d’Israël est une mobilisation profondément antiraciste qui se bat notamment pour l’égalité des droits, contre l’apartheid et pour le retour de tous les réfugiés palestiniens expulsés.
Les produits peuvent être reconnus grâce au code barre 729 mais ce n’est pas toujours fiable. Le meilleur moyen de dire si un produit est israélien est de chercher « Fabriqué en Israël » dessus ou de demander au vendeur s’il peut garantir qu’un produit n’est pas d’Israël. Plusieurs supermarchés vendent en France des fruits et légumes de marques israéliennes (Mehadrin, Jaffa Orri, Jordan River…) : avocats, agrumes, dattes, etc. Elles participent à l’occupation en volant les terres agricoles de Cisjordanie occupée et de la Vallée du Jourdain.
Chez votre pharmacien, refusez les médicaments TEVA du nom de la première entreprise pharmaceutique israélienne, première productrice de médicaments génériques au monde. Au même moment, les Palestiniens ont un accès à la santé extrêmement détérioré par les nombreux checkpoints en Cisjordanie occupée et par le blocus et les bombardements de Gaza.
Mais il y a aussi des entreprises internationales qui soutiennent l’apartheid israélien. C’est le cas de Puma qui est sponsor des équipes de football israélien tout comme la compagnie d’assurance française AXA qui investit dans plusieurs banques israéliennes impliquées dans la colonisation de la Cisjordanie. On peut aussi signaler la firme américaine Hewlett Packard qui collabore avec l’apartheid israélien. Par exemple, HP gère la maintenance du système BASEL de contrôle biométrique des Palestiniens aux checkpoints illégaux de Cisjordanie !
Cette campagne de boycott connait de nombreuses victoires et nuit à l’image de l’apartheid israélien. Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu la considère même comme une « menace stratégique » et dépense des millions de dollars pour lutter contre ! On vous appelle à la mobilisation ! Parlez-en autour de vous, essayez de convaincre votre commerçant de ne pas vendre ces produits, utilisez ces ressources à votre disposition :
- un mini-guide « Boycott Israël : pourquoi ? Comment ? »
- des stickers Boycott Israël
- des flyers Boycott Puma ou contre les dattes israéliennes
Vous pouvez retrouver cet article sous la forme d’un thread sur Twitter que nous vous invitons à relayer :
[Thread] Comment soutenir le peuple palestinien alors que l’on est confiné ? En boycottant Israël ! Aussi connu sous le sigle #BDS, d’où vient cette mobilisation ? Est-ce légal ? Quelle histoire a le boycott ? Quels produits boycotter ? On vous explique tout ⤵ pic.twitter.com/9iUSX44XnK
— Collectif Palestine Vaincra (@CollectifPV) October 31, 2020