Mardi 5 octobre, le Sénat a voté à la majorité une résolution sur l’antisémitisme reprenant la définition de l’IHRA – Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Cette définition est accompagnée d’exemples qui assimilent l’antisionisme et la remise en cause de l’apartheid israélien à de l’antisémitisme. Celle-ci est utilisée par l’extrême droite sioniste et ses supporters à travers le monde comme un outil dans la criminalisation du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Cette résolution a été adoptée par l’ensemble des groupes parlementaires à l’exception des communistes et des écologistes qui ont voté contre ou se sont abstenus. Elle est non contraignante d’un point de vue juridique mais elle servira de base « à l’application de la loi et des politiques publiques dans les tâches de prévention, de pédagogie comme de répression » comme l’a souligné Marlène Schiappa, ministre en charge de la Citoyenneté.

Déjà l’Assemblée Nationale et les villes de Nice et de Paris ont adopté un texte similaire tandis que de nombreuses villes et institutions à travers le monde ont refusé de participer à cette grossière manœuvre d’instrumentalisation de la nécessaire lutte contre l’antisémitisme, à l’image de la municipalité de Strasbourg. Sans surprise, l’ambassade d’Israël en France s’est félicitée d’une telle prise de position.

Capture d’écran du compte Twitter de l’Ambassade d’Israël en France.

Le Collectif Palestine Vaincra, membre du réseau international Samidoun, dénonce le vote de cette résolution au Sénat. Celui-ci est un signal important de l’intensification de la politique de criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine de la part du gouvernement français. Néanmoins, toutes les résolutions ne changeront pas une réalité évidente : le sionisme est un racisme et le combattre est un devoir !