Le 2 mai dernier, le prisonnier palestinien Khader Adnan est mort suite à une grève de la faim de 86 jours contre son emprisonnement illégitime par les forces coloniales. Dans un article en sa mémoire, le journaliste et ancien prisonnier Muhammad Al-Qeeq souligne que « c’est bizarre comment une grève de la faim, qui vous mange littéralement le corps de l’intérieur, confère à un prisonnier une force inégalée : le pouvoir du rejet et celui de dire « non » à la face des geôliers qui vous considèrent comme rien de plus qu’un numéro. Je savais qu’Adnan n’aimait ni la mort ni la souffrance. Il aimait la vie, mais il voulait une vie qui soit libre d’injustice et d’humiliation – le genre d’existence qu’il menait quand il était avec sa femme et ses enfants. Il percevait la grève de la faim comme l’arme la plus puissante dont il disposait et qui allait lui permettre de retourner à cette vie le plus tôt possible. » De son côté, la réalisatrice Alexandra Dols a publié dans Chronique de Palestine un émouvant hommage soulignant que « cet homme avait une vision. Un amour profond de la Palestine et de son peuple. Adossé à une foi inébranlable pour la légitimité de leur combat. Une foi et une profonde spiritualité qui m’ont beaucoup marquée malgré le temps relativement court que nous avons passé en sa compagnie. »

Symbole de la résistance palestinienne et figure importante du mouvement des prisonnier·es, sa mort est un assassinat israélien prémédité, comme en témoigne le refus des autorités pénitentiaires de le transférer dans un hôpital civil et de le libérer sous caution. Son martyre a provoqué une vague d’indignation mondiale parmi le peuple palestinien et les partisans de la justice en Palestine. Immédiatement après l’annonce de son décès, Samidoun Deutschland a multiplié les hommages à Berlin, mais aussi à Cologne et Düsseldorf.

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Samedi 6 mai à Toulouse, des militant·es palestiniens, arabes et internationalistes ont rendu hommage au martyr Khader Adnan en plantant un jasmin dans un jardin partagé d’un quartier populaire. Arborant plusieurs portraits de ce symbole de résistance ainsi qu’un drapeau de la Palestine, un discours en arabe a été prononcé soulignant le sacrifice de sa vie pour son peuple et sa terre.

Dans les rues de Paris, Samidoun Paris Banlieue a réalisé de nombreux affichages afin de lui rendre hommage et souligner que la mobilisation continue pour la libération des 4900 hommes, femmes et enfants injustement détenus par l’occupation israélienne. Samedi 13 mai prochain à Paris, la Marche de soutien à la résistance palestinienne lui rendra également hommage.

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Dans l’État espagnol, Samidoun a organisé un rassemblement à Madrid en hommage à Khader Adnan mais aussi pour appeler à la libération d’Israa Jaabis, Walid Daqqah, Ahmad Sa’adat ou encore Georges Abdallah. Parallèlement, une campagne d’affichage a été réalisée dans les rues de Barcelone pour rendre visible le combat et la vie du martyr palestinien.

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Ces différents hommages sont des appels à poursuivre la mobilisation en soutien au peuple palestinien, sa résistance et ses prisonniers injustement détenus par l’occupation israélienne. Samedi 13 mai dès 15H au métro Jeanne d’Arc à Toulouse, rejoignez nous au Palestine Tour à l’occasion du 75e anniversaire de la Nakba afin de faire grandir le mouvement de solidarité jusqu’au retour et la libération de la Palestine de la mer au Jourdain !