Les 22 et 23 septembre à Naples en Italie, le Centre Culturel Handala Ali et plusieurs collectifs organisaient le Festival Napoli-Palestina afin de soutenir la résistance palestinienne et rendre hommage à Ali Oraney, militant de la gauche palestinienne et de la Coordinamento Napoli Palestina décédé brutalement le 25 septembre 2020. Dans ce cadre, une table-ronde sur la répression anti-palestinienne en Europe était organisée le vendredi 22 septembre dans les locaux de la Mensa Occupata avec un panel de différents intervenants, dont le Collectif Palestine Vaincra et le réseau international Samidoun.

Durant son intervention, le représentant du Collectif Palestine Vaincra a dénoncé la procédure de dissolution qui a touché notre organisation en mars 2022. Il a rappelé que cette interdiction politique était l’expression de la radicalisation autoritaire du gouvernement français, en particulier dans sa politique de criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine. Suite au soutien de plus de 10000 personnes et des centaines d’organisations dans le monde, cette décision a finalement été suspendue par le Conseil d’État, mais nous sommes toujours en attente de la décision définitive.

Le militant internationaliste a souligné que ce cas de répression n’était pas un cas isolé dans la politique de répression anti-palestinienne en France. De la criminalisation du boycott d’Israël aux interdictions répétées de manifestations pour la Palestine, cette politique exprime l’alliance stratégique de l’impérialisme français avec l’occupation israélienne. Symbole de cette répression d’État, il a souligné l’importance de s’engager pour la libération du communiste libanais Georges Abdallah qui est emprisonné en France depuis 1984 alors qu’il est libérable depuis 1999.

Parallèlement, différentes personnes du panel sont intervenues pour évoquer d’autres cas de répression en Europe. Par exemple, les intervenants ont dénoncé la répression contre Zaid Abdulnasser en Allemagne. Réfugié palestinien né en Syrie et coordinateur de Samidoun Deutschland, il est menacé par l’État allemand de se voir retirer son titre de séjour en raison de son engagement politique au sein de Samidoun et de Masar Badil.

Enfin, une attention particulière a été portée sur la situation de l’étudiant italo-palestinien Khaled el-Qaisi. Arrêté par les autorités coloniales israéliennes en août dernier, il est toujours emprisonné sans motif alors même qu’il s’est vu refuser la visite de son avocat et qu’il est soumis à plusieurs jours d’interrogatoires. Une campagne se développe en Italie et en Europe pour dénoncer cet emprisonnement politique contre un ressortissant italien.