La situation dans la bande de Gaza sous blocus devient de plus en plus préoccupante. Lundi 24 août, quatre personnes ont été testées positives au COVID-19 dans la population générale. C’est la première fois que cela a lieu en dehors des centres de quarantaine mis en place au point de sortie de l’enclave palestinienne. Les autorités gazaouies ont immédiatement décrété un confinement général de 48H. Cela comprend la fermeture des lieux de travail, des établissements d’enseignement officiels et privés, des mosquées, des marchés, des salles de mariage et des clubs et l’annulation de tous les rassemblements.
La situation sanitaire devient extrêmement préoccupante quand on sait qu’il y a seulement 100 respirateurs pour une population totale de 2 millions de personnes. L’Union des Comités des Travailleurs de la Santé (UHWC) a immédiatement réagi en soulignant que « l’ensemble de ses centres fermaient leurs portes pendant 48 heures, et que ses équipes médicales et infirmières rejoignaient les équipes nationales et les cliniques mobiles ». Par ailleurs, l’UHWC a souligné que l’hôpital Al-Awda fonctionne 24H/24 pour servir au maximum les besoins de la population.

À l’aggravation de la situation sanitaire s’ajoute une intensification du blocus et des raids aériens de l’occupation israélienne depuis plusieurs jours. En particulier, l’entrée de marchandises alimentaires et de médicaments a été considérablement réduite depuis dimanche dernier ainsi que la zone de pêche et la fourniture de carburant et d’électricité. La journaliste gazaouie Orouba Ayyoub Othman a souligné « qu’il faut plus de voix contre le blocus injuste contre la bande de Gaza. La fin du blocus est une exigence légitime de tout le monde libre. Gaza vit ‘l’état d’exception′ à tous les niveaux, au point que cette situation a été normalisée aux yeux du monde ». Par ailleurs, elle a rappelé « la nécessité d’élever la voix pour mettre fin à la punition collective contre Gaza et son peuple. »